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Chronique financière avril 2022

L’invasion et l’enlisement russe en Ukraine ainsi que les sanctions qui en découlent semblent avoir mis le feu aux poudres de l’inflation.

Les prix de l’énergie se sont emballés et l’approvisionnement de matières premières pourrait être mis à mal par la guerre et par un éventuel embargo vis-à-vis de la Russie.

L’inflation, qui était montée à 3%-4% en 2021 suite au redémarrage économique post-covid, a atteint en ce début d’année des sommets que l’on n’avait plus connu depuis 40 ans. Elle se monte à plus de 5% en Europe et même à près de 8% aux Etats-Unis au mois de février. Cette accélération fait aujourd’hui craindre qu’elle ne s’installe aussi plus durablement.

Heureusement, les niveaux d’épargne constitués pendant la pandémie permettent aujourd’hui aux consommateurs de faire face à cette hausse de prix mais pour combien de temps encore.

Les sociétés seront aussi amenées progressivement à répercuter la hausse des coûts dans leur prix de vente.

En attendant et pour limiter les risques de surchauffe, les Banques Centrales ont commencé à réduire la liquidité sur le marché et à remonter les taux d’intérêt. La Banque Centrale américaine serait encore prête à remonter les taux à 5 reprises cette année pour arriver à des taux de 2% fin 2022 et proche des 3% fin 2023. La Banque Centrale européenne ne commencerait pas avant la fin d’année.

La guerre en Ukraine impactera considérablement la trajectoire de la croissance économique mondiale. Celle-ci pourrait être revue à la baisse aux alentours de 2.5% en Europe et à peine plus aux USA alors qu’on attendait une croissance de près de 4% il y a quelques mois.

Une récession n’est cependant pas à craindre pour 2022.

Il y a lieu de rester attentifs à l’impact de l’inflation sur les placements que vous avez en portefeuille.

Détenir des liquidités en portefeuille n’a de sens aujourd’hui que lorsque l’on souhaite pouvoir profiter à très court terme d’opportunités sur le marché.

Le poids des obligations doit aussi être considérablement réduit afin de ne pas souffrir de l’impact de la hausse des taux à venir et de la non-indexation des (trop faibles) coupons perçus.

Les actions doivent toujours constituer l’essentiel de votre allocation. Au travers des bénéfices d’entreprises et de l’indexation de ceux-ci, les actions permettent de vous couvrir à long terme contre l’inflation. Ceci est d’autant plus vrai que bon nombre de sociétés profitent toujours d’une demande mondiale importante et de la possibilité d’augmenter leurs marges.

Il faut aussi continuer à privilégier les sociétés issues de différents secteurs et menant des activités en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.

Même si les actions américaines affichent aujourd’hui des valorisations plus élevées, elles permettent d’être moins exposées au conflit ukrainien, de bénéficier d’une demande domestique plus importante et de compter un grand nombre de sociétés technologiques à grande valeur ajoutée.

Les projets d’infrastructure, la digitalisation de l’économie, l’efficience énergétique, la transition climatique, la recherche de productivité et l’innovation continuent à plaider pour une nouvelle ère économique.

Celle-ci permettra aux sociétés innovantes et dans des secteurs de pointe d’afficher des taux de croissance bénéficiaire qui permette d’annihiler les effets de l’inflation sur votre portefeuille.

Les valeurs aurifères et liées aux matières premières ont été recherchées en ce début de crise.

Tout comme les valeurs liées aux infrastructures, celles-ci permettent de vous protéger au mieux à court terme contre la hausse des prix.

A moyen terme et pour autant que la crise ukrainienne continue à impacter les approvisionnements, il est intéressant de continuer à privilégier l’or ainsi que les valeurs défensives (soins de santé) et la consommation de base.

A long terme cependant, et pour autant que les valorisations le permettent, l’accent doit être mis sur les valeurs de croissance et celles liées à l’environnement.

Lorsque ces dernières affichent un niveau de valorisation élevée, il peut être utile de se diversifier davantage en sociétés dite de « Valeur » (à plus forte décote) et en sociétés à dividendes stables.

Nous continuons à ce jour à privilégier une diversification au sein de secteurs de croissance et de secteurs plus défensifs et ceci au sein de l’Europe et des Etats-Unis.

L’allocation que nous avons mis en place pour vous au sein de notre comité d’investissement tient compte de ces différentes évolutions et vous permettent de bénéficier des meilleurs gérants de fonds dans leurs expertises propres.

Article écrit par

Pierre Seydel

Senior Financial Advisor

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